L’Économie sociale et solidaire rassemble des organisations de nature distincte, coopératives, mutuelles, associations et depuis 2014 aussi fondations et entreprises sociales qui, au-delà de leurs très grandes différences portent, chacune à leur manière, des formes d’organisation de la production, de la répartition et des modalités de gouvernance qui interrogent le fonctionnement du capitalisme. La myriade d’expérimentations dans la sphère de l’ESS en fait un des acteurs clé de la transition socio-écologique au sens où la critique du primat de l’économique sur le social (et sur l’environnementale) est dans ses gènes. Face aux défis auxquels nous devons répondre : réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, accroissement des inégalités, excès de financiarisation etc. l’ESS semble porteuse de solutions. Pour autant, elle a ses propres limites. Elle est très fragmentée, les plus grandes structures sont souvent portées par des fonctionnements qui perdent leur spécificité et se rapprochent de ceux des leaders de leurs marché et en tant qu’ensemble l’ESS se heurte à la difficulté de montée en puissance et de passage à l’échelle. Comment permettre depuis des positions parfois marginales le passage à des positions qui structurent les marchés et les secteurs où les organisations et entreprises de l’ESS interviennent. Quel soutien de l’État pour consolider l’ESS ?