Avec la pandémie et la guerre en Ukraine, la souveraineté est devenue une préoccupation majeure des États et des citoyens. En mettant en lumière les vulnérabilités que les interdépendances occasionnent, ces chocs ont incité les États à se doter de moyens pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement en produits stratégiques. Ils se sont aussi accompagnés d’une prise de conscience des conséquences économiques, sociales et politiques de la désindustrialisation. Sous l’impulsion des États-Unis, une nouvelle mondialisation émerge où le « consensus de Washington » vacille. Les États sont de retour et, avec eux, les politiques industrielles reviennent sur le devant de la scène. Les grandes puissances se livrent aujourd’hui une concurrence intense et à une surenchère de subventions pour attirer les investissements verts. Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les États cherchent également à contraindre les choix de localisation des entreprises.

Comment les entreprises appréhendent-elles cet interventionnisme plus marqué de l’État ? La souveraineté est-elle conciliable avec une logique de rentabilité ? Face à la concurrence de pays dont les coûts sont inférieurs ou qui subventionnent massivement leur production, quels sont les atouts des territoires français et européen ? Souveraineté et politique d’attraction des investissements étrangers sont-elles compatibles ? Peut-on concilier souveraineté et environnement ?

Cette table-ronde croisera le regard d’économistes et d’industriels. Une attention particulière sera portée aux secteurs pharmaceutique et de l’automobile, deux secteurs clé pour comprendre les dilemmes associés aux enjeux de souveraineté.

Trésor éco  a sélectionné pour vous :

 * Vulnérabilité des approvisionnements français et européens par Christophe Bonneau, Mounira Nakaa, 17 décembre 2020

Oeconomicus  a sélectionné pour vous :

 * Politique industrielle : l’Europe, victime de la vertu?

 * Fuites carbones : quand l’UE se fait plombier pour le climat (2/2)

 * “Tout relocaliser n’est pas possible”, conversation avec Isabelle Méjean