Intervenants :
Michel Fouquin (Conseiller, CEPII)Sébastien Jean (Professeur titulaire de la chaire d'économie industrielle, CNAM)
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Alors que la dépense de santé est plus élevée en France que dans beaucoup d’autres pays développés, nos performances sont bonnes sans être exceptionnelles. La France est au premier rang européen pour l’espérance de vie des femmes à la naissance, mais plutôt mal placée pour celle des hommes. Mais surtout, plusieurs études signalent une contre-performance manifeste pour les inégalités sociales de santé : la comparaison sur onze pays européens des écarts de mortalité entre travailleurs manuels et non manuels révèle que c’est en France qu’ils sont les plus élevés, ce résultat étant attribuable à de fortes différences sociales de mortalité par cirrhose du foie et cancer des voies aéro-digestives. Les inégalités de mortalité prématurées selon l’emploi ou le niveau d’éducation sont également plus importantes en France que dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest. L’influence des systèmes de soins sur les inégalités sociales de santé reste controversée. Il est clair cependant que l’organisation de la médecine générale en France n’incite guère aux actions de prévention des consommations à risques. En outre, la faible implantation des généralistes dans les zones rurales périurbaines limite l’accès des populations concernées à des examens de dépistage qui permettraient une prise en charge précoce. Quelle est l’étendue des inégalités sociales de santé en France ? Quel rôle doit-on attribuer à l’organisation du système de soins ? Les inégalités sociales de santé sont-elles plus intolérables que d’autres inégalités, portant par exemple sur le logement ou l’éducation ? Telles seront les questions abordées dans cette table ronde.
Date :
Vendredi 15 novembre09:00 - 10:30
Lieu
69003 Lyon
Accès
Métro
D arrêt Guillotière
Bus
C12 arrêt Guillotière ou C23 arrêt Fosse aux Ours
Tram
T1 arrêt Guillotière
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