Patrick Artus
Conseiller économique de Natixis et Professeur, PSE
Roger Guesnerie
Professeur émérite au Collège de France et Président d’honneur de l'Ecole d'économie de Paris
Jean-Marc Jancovici
Président de The Shift Project et associé de Carbone 4
David Kimelfeld
Président de la Métropole de Lyon
Isabelle Kocher
Directeur Général d’ENGIE
Patrick Pouyanné
Président-directeur général de TOTAL S.A
Jean-Paul Chapel
France 2
Il s’agit de réfléchir, avec un horizon de long terme (2040-2050) :
- aux perspectives d’amélioration de l’efficacité énergétique ;
- aux perspectives de modification du mix énergétique (entre énergies fossiles et non fossiles et à l’intérieur des énergies fossiles entre pétrole, gaz naturel, charbon) ;
- aux difficultés venant des pays émergents en croissance forte (Chine, Inde), où, malgré les efforts, la consommation d’énergie fossile progresse encore rapidement : quelle répartition de l’effort entre pays de l’OCDE et pays émergents ?
Face à ces perspectives, on peut s’interroger :
- sur les mécanismes incitatifs à mettre en place (marché mondial du CO2 …) ;
- sur le montant des financements nécessaires pour développer les énergies renouvelables ;
- sur le rôle du nucléaire ;
- sur les pertes dues à l’abandon des réserves d’énergies fossiles, de capacités de production utilisant les énergies fossiles ;
- sur la possibilité de respecter les objectifs climatiques sans réduire le revenu par habitant de la planète.
Document proposé par Patrick Artus.
On peut utiliser pour prévoir les évolutions de la consommation mondiale des différentes formes d’énergie, le prix de l’énergie, donc la structure de la demande et de la production de biens et services, deux scénarios très différents :
- un scénario de prolongation des tendances récentes « extrapolatif », dans lequel la consommation d’énergie fossile et les émissions de CO2 restent nettement supérieures à celles qui permettraient de respecter les objectifs climatiques ; dans ce scénario, le prix de l’énergie augmente en raison de la hausse de la demande d’énergie ; la structure de l’économie mondiale n’est pas profondément modifiée, les coûts des désordres climatiques augmentent progressivement ;
- un scénario « normatif » où les objectifs climatiques sont respectés, par exemple par la mise en place d’un prix mondial élevé du CO2. Dans ce scénario, la consommation d’énergies fossiles et les émissions de CO2 reculent ; la taxation des émissions de CO2 conduit à une forte déformation de la demande de biens et services, au détriment des biens et services dont la production consomme beaucoup d’énergie et en faveur des autres ; les revenus des pays producteurs d’énergie fossile chutent.
En réalisant des prévisions à moyen long terme, quel scénario faut-il utiliser ? A quelle date faut-il commencer à basculer du scénario « extrapolatif » vers le scénario « normatif » ?
Journées de l’Economie
Fondation Innovation et Transitions
3, Place de la Bourse
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