Patrick Artus
Conseiller économique de Natixis et Professeur, PSE
Agnès Bénassy-Quéré
chef économiste de la direction générale du Trésor
Karine Berger
Député des Hautes Alpes
Gérard Collomb
Sénateur-Maire de Lyon et Président du Grand Lyon
Hervé Hélias
Président de Mazars en France, Co-CEO du Groupe
Pierre-Marc Johnson
Ancien Premier ministre du Quebec, Avocat Grand témoin des Jéco 2014
Jean-Marie Pernot
Chercheur en science politique à l'IRES
Daniela Schwarzer
Jean-Paul Chapel
France 2
Les organisations internationales suggèrent en général aux pays de mener un ensemble de réformes structurelles : flexibilité du marché du travail, concurrence sur les marchés des biens et services, ouvertures des professions fermées, réforme fiscale, réforme des retraites, réduction des dépenses publiques, politiques du logement…Il faut analyser plus profondément ces propositions de réforme. Comment se comparent leurs coûts et leurs bénéfices ? Le coût à court terme n’est-il pas considérable ? Dans quelle situation conjoncturelle est-il préférable de mener les réformes structurelles ? Des réformes structurelles en bas de cycle, si elles sont désinflationnistes, ne peuvent-elles pas conduire à la déflation ? Ne faudrait-il pas coordonner entre elles (par exemple réduction parallèle des rentes sur le marché des biens et sur le marché du travail) et internationalement (les baisses du coût du travail sont internationalement non coopératives) les réformes structurelles
Note Flash de Patrick Artus
On conseille systématiquement aux pays européens de mettre en place des politiques de réformes structurelles : flexibilité accrue du marché du travail ; déréglementation des marchés des biens et services ; réforme fiscale, réduction des dépenses publiques, réforme des retraites, politiques du logement… Ces politiques visent à restaurer la compétitivité et la profitabilité, à accroître l’offre de biens et services et la croissance potentielle.
Il nous semble que ces politiques de réformes structurelles doivent être analysées plus profondément, car elles génèrent aussi des risques :
- leur coût à court terme peut être élevé, et il faudrait le comparer aux bénéfices attendus à long terme ;
- les réformes structurelles sont le plus souvent désinflationnistes ; si elles sont menées en bas de cycle, elles peuvent conduire à la déflation ;
- les réformes structurelles peuvent devoir être coordonnées entre elles ; par exemple les réformes du marché du travail qui réduisent les salaires peuvent être équilibrées par des réformes des marchés des biens et services qui réduisent les prix ;
- les réformes structurelles peuvent devoir être coordonnées entre les pays ; ainsi les réformes qui aboutissent à une baisse du coût salarial unitaire génèrent une externalité négative pour les autres pays et doivent donc être coordonnées.
Journées de l’Economie
Fondation Innovation et Transitions
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