Voulons-nous vraiment plus de croissance ? (Entretiens de l'AFSE)

Président de séance

Jean-Luc Tavernier (Directeur général, INSEE)

Intervenants :

Michèle Debonneuil (Inspecteur général des Finances)
Martine Durand (Chef Statisticien et Directrice des statistiques de l'OCDE)
Pierre-Yves Geoffard (Directeur de recherche CNRS, Professeur à l'Ecole d'Economie de Paris)
Sylvie Goulard (Institut franco-allemand (DFI))
Dominique Méda (Professeure de sociologie, Université Paris-Dauphine et Présidente de l'Institut Veblen)

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La croissance de la plupart des pays développés affiche un ralentissement tendanciel, qui passe notamment par un ralentissement de la productivité, qu’il s’agisse de la productivité du travail ou de la productivité globale des facteurs de production, travail et capital. Au fil du débat sur la stagnation séculaire, beaucoup a été dit et écrit sur la responsabilité des politiques économiques, ainsi que sur l’évolution du progrès technique et ses répercussions économiques (c’est le débat entre techno-optimistes qui pensent que les effets de la révolution digitale sont à venir, et les techno-pessimistes qui estiment que l’économie numérique est beaucoup moins porteuse de croissance que les vagues d’innovation antérieures).

Mais le débat a finalement assez peu porté sur ce qui pourrait être une évolution des préférences collectives : souhaitons-nous toujours autant qu’avant une croissance forte ? Et dans quelle mesure d’autres préoccupations ne viennent pas concurrencer, voire parfois prendre le pas sur ce désir de croissance :
- des considérations environnementales, qu’il s’agisse localement de préserver un cadre de vie, ou globalement de se préoccuper de la soutenabilité environnementale ;
- une demande de sécurité croissante, face au développement de nouveaux risques ;
- une plus grande attention à éviter les risques juridiques, qu’on pense à la «compliance» dans le secteur financier, ou à réunir un consensus, qu’on pense à la sécurisation de nouveaux projets d’infrastructures ;
- une évolution des politiques publiques en réponse au vieillissement de l’électeur médian.

Il ne s’agit pas tant de porter un jugement normatif sur la pertinence et la légitimité de ces préoccupations que de s’interroger sur les conséquences qu’elles peuvent avoir sur les décisions des acteurs économiques, privés et publics, et partant sur la croissance économique.

Date :

Jeudi 8 novembre
09:00 - 10:30

Avec le soutien :

Lieu

Salle : Bourse du Travail'
205, Place Guichard

69003 Lyon‎

Accès

Métro 
B arrêt Place Guichard

Bus 
C13 – C14 arrêt Saxe–Préfecture

Tram 
T1 arrêt Palais de Justice - Mairie du 3e


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