Les nouvelles routes de la soie?

 

Intervenants :

Alice Ekman (Chercheur, responsable des activités Chine à l’Institut français des relations internationales (Ifri))
Martin Landais (Chef du bureau Asie-Océanie de la Direction générale du Trésor)
Alain Labat (Président de la Fédération des associations franco-chinoises)
Jean-Raphaël Chaponnière (Chercheur associé à Asia Centre)

Modérateur :

Serge Marti (Ancien rédacteur-en-chef économique au Monde)

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Initié par Xi Jinping en 2013, le projet des nouvelles routes de la Soie (OBOR) marque la volonté de la Chine, nouvelle première puissance économique mondiale, de dessiner une architecture de la mondialisation aux couleurs de la Chine. Le projet repose sur le développement à grande échelle d’infrastructures maritimes et terrestres reliant la Chine à l’Europe via l’Océan indien, le Proche-Orient par mer et via l’Asie centrale et la Russie par voie terrestre. Ce sont près de 900 à 1.000 milliards de dollars d’investissements qui ont été recensés au niveau mondial. Ils comprennent la construction et la modernisation d’installations portuaires, de la Birmanie au Pakistan, du Sri Lanka à Djibouti, de voies de chemin de fer en Afrique de l’Est ou de réseaux gaziers en Asie centrale. Le rachat et/ou la modernisation portuaire en Grèce ou aéroportuaire au Portugal ou en France.

Les moyens mis en œuvre par la Chine sont considérables via notamment la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), fonds souverain chinois de la route de la soie, et l’Exim Bank, Banque chinoise de développement. Les grands groupes chinois semi étatiques du BTP y ont une position forte. De nombreux pays se sont associés à ce projet en prenant des participations au capital de la banque. Les États-Unis se sont abstenus et ont tenté en vain de dissuader les Européens de le faire. Le financement du projet marque aussi la défiance de la Chine à l’égard des organismes multilatéraux tels que l’Asian Développement Bank trop dominés par le Japon et les États-Unis. C’est aussi un défi adressé au monde. Sans aller jusqu’à titrer « la Chine encercle le monde » comme Tom Hancock dans le Financial Times du 4 mai 2017, ce projet soulève des questions de souveraineté notamment pour l’Europe.

Quel est l’accueil des pays européens ? La Chine cherche, en négociant en bilatéral, à contourner l’Europe ses institutions et ses réglementations. Des questions de sécurité par exemple en matière d’infrastructure portuaires, aéroportuaires, ou énergétiques pourrait poser problème. Dans quelle mesure l’Union Européenne garde-t-elle son mot à dire ?

Dans quelle mesure aussi la guerre commerciale qui oppose la Chine aux États-Unis interfère-t-elle avec ce projet ?

Date :

Jeudi 8 novembre
14:00 - 15:30

Lieu

Salle : Salle Molière
18 Quai de Bondy

69005 Lyon

Accès

<b>Bus </b><br />C3 arrêt Saint-Paul


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