Comment mesurer le bien-être ?

 

Intervenants :

Claudia Senik (Professeur de Sciences économiques (Université Paris-4 Sorbonne - PSE))
Martine Durand (Chef Statisticien et Directrice des statistiques de l'OCDE)
François Bourguignon (Chaire émérite, Paris School of Economics )
Guillaume Gaulier (Economiste à la Banque de France, Adjoint au chef de service du Service d’Etude de la Compétitivité et des Echanges Extérieurs (SEC2E) de la Direction des Etudes Microécononomiques et Sructurelles (DEMS))
Stefan Lollivier (Chargé de mission auprès du Directeur Général, Insee)

Modérateur :

Eric Le Boucher (Directeur de la rédaction d'Enjeux Les Echos et fondateur du site Slate)

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Tout le monde aspire au bien être ou à une vie meilleure. Mais qu’entend-on exactement par bien-être et comment le mesure-t-on? Depuis plusieurs années, l’idée que les statistiques macroéconomiques traditionnelles comme le PIB, utilisé depuis longtemps comme mesure indirecte du bien-être, ne rendent pas réellement compte de nos conditions de vie actuelles et futures fait son chemin. La crise financière et économique en cours n’a fait que renforcer cette perception.

En 2008, le président Sarkozy a mis en place la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social, présidée et coordonnée par Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Jean-Paul Fitoussi. En septembre 2009, cette Commission a publié un rapport dans lequel elle présente une trentaine de recommandations sur les améliorations à apporter aux systèmes de mesure du bien-être et du progrès. Bon nombre de ces recommandations trouvent un écho dans les travaux actuellement conduits par l’OCDE dans le cadre de la « Better Life Initiative ». À l’échelon européen, Eurostat et l’INSEE ont mis en place un parrainage dont le but est de faire des recommandations, sur la base du rapport Stiglitz, pour le Système statistique européen. Enfin, plusieurs pays ont lancé une réflexion autour de la question de la mesure du bien-être et du progrès des sociétés sous la forme de consultations publiques nationales (Australie, Royaume- Uni), de commissions parlementaires (Allemagne, Norvège), de tables rondes à l’échelle nationale (Espagne, Italie, Slovénie), de projets d’intégration et de diffusion des statistiques sur la situation économique, sociale et environnementale des entités territoriales (États-Unis), de rapports statistiques thématiques (Australie, Autriche, Irlande) et d’autres initiatives (Corée, France, Japon, Luxembourg, Suisse et Chine).

Cette Conférence se propose de faire le point sur l’état de la réflexion sur la mesure du bien-être et le développement d’indicateurs au niveau national et international. Mesurer le bien-être, est-ce la même chose que mesurer le bonheur ? Le bien-être se résume-t-il au bien-être subjectif ou ce dernier représente-t-il un simple facteur de bien-être, au même titre que d’autres dimensions objectives telles que les conditions de vie matérielles, la santé ou les liens sociaux ? Quelles informations supplémentaires nous apportent les indicateurs de bien-être subjectif ? Doit-on remplacer le PIB par un indicateur composite de bien-être ? Les approches adoptées dans les différents pays convergent-elles ? Peut-on mesurer le bien-être de la même façon dans les pays riches et les pays pauvres ?

Date :

Jeudi 10 novembre
11:00 - 12:30

Avec le soutien :

Lieu

Salle : Rameau
29 rue de la Martiniere

69001 LYON

Accès

<b>Métro :</b><br/> Lignes : A et C -arrêt Hôtel de Ville<br/><br/><b>Bus :</b><br />Lignes : C13 – C14 – C18 arrêt Tobie Robatel


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